Hábitat Valencia 2019 : design en pleine croissance

Hábitat Valencia 2019, le principal salon du mobilier et de la décoration d’intérieur en Espagne, s’est tenu du 17 au 20 septembre derniers. Connections by Finsa était là et aujourd’hui nous vous apportons notre chronique de l’événement.

Design national et international

Hábitat Valencia ne cesse de grandir et de se renforcer depuis que Daniel Marco est à la tête de cet événement, depuis trois éditions. Cette année, le salon a attiré 33 000 visiteurs, soit 25 % de plus qu’en 2018. L’audience réunissait un public national et international, principalement européen.

Hábitat 2019 a présenté une offre centrée sur le secteur du mobilier de maison de fabrication espagnole, distribuée sur 65 000 mètres carrés répartis sur six pavillons. Parallèlement, une augmentation de la présence d’entreprises dédiées au secteur de la contractualisation, mais également à la vente de compléments et d’accessoires pour la maison. En outre, ce salon attire de plus en plus de marques internationales, telles que les marques italiennes Battistella ou Lapalma.

Parmi les plus de 500 exposants, la valencienne Actiu s’est démarquée, référence internationale dans le domaine de l’aménagement d’espaces de travail. Les autres entreprises leaders du secteur qui ont présenté leurs nouveautés à Valence sont Lagrama, Muebles Ros, JJP, Ramis ou Tobisa.

Les tendances d’Hábitat Valencia 2019

On a pu voir à Valence de nombreux de meubles en bois avec quelques touches de design, du chêne avec du crack (une texture qui simule un bois fissuré) au noyer, d’influence italienne. À leur côté, des pierres et des marbres, mais principalement dans leurs reproductions en mélamine.

L’une des tendances qui a retenu tout particulièrement notre attention est l’intégration de textiles à motifs très marqués à l’intérieur même des meubles. Les armoires et les buffets dont les portes en verre présentent des intérieurs très soignés, créés pour être vus. Peut-être un effet du boom de la méthode Marie Kondo qui cherche à montrer la beauté de l’ordre ?

Dans le monde de la couleur, la prédominance du vert est maintenue dans toutes ses nuances, une tendance déjà observée au début de cette année au Salone de Milán et nous avons également pu voir des exemples de meubles intégrant des surfaces texturées dans leur design, tels que le mobilier de Tobisa élaboré en Superpan laqué dans des tons pastels et rainurés pour générer sa propre texture.

Nude Generation

Nude est l’espace réservé au design émergent, pour l’aider à se connecter avec l’industrie. Les douze studios et les sept écoles de design présents dans cette édition ont été sélectionnés par un jury de professionnels, ce qui a mis en évidence la polyvalence, la fonctionnalité et l’utilisation de nouveaux matériaux dans les projets sélectionnés. On pouvait y voir des projets intéressants et très différents les uns des autres, tels que les lampes SalLight de OtherLife, qui nettoient l’air des ions émis par les appareils électriques, ou les tables et tabourets de Organica Collection, qui allient un matériau traditionnel comme le bois massif avec un matériau technologique, les polymères utilisés en impression 3D.

Cette édition s’est enrichie avec la création du prix du Talent Nude by Finsa & Actiu Talent (lien vers article en espagnol), attribué à la lituanienne Agota Rimsaite et à l’espagnole Cristina Sánchez, de 38 grados, pour leur lampe Junts. Il s’agit d’un design minimaliste très contemporain et harmonieux, qui permet de modéliser la lumière en changeant la partie qui l’éclaire. Simplicité, poésie, émotion, jeu et interaction réunis dans un même produit.

Maite Rodríguez, Responsable Design chez Finsa et membre du jury, explique qu’ils ont apprécié leur façon de joindre deux cultures différentes dans leurs conceptions, ce qui se reflétait à la fois dans les différentes fonctionnalités des objets et dans la fusion entre un matériau naturel et un autre plus technologique. À présent, grâce à ce prix, le studio garantit sa présence dans la prochaine édition de Nude, dans le but de les aider à continuer de diffuser ses travaux.

Ágora Nude : contractualisation, design et décoration d’intérieur

L’espace Nude a également accueilli le programme de conférences, tables rondes et ateliers d’Agora Nude, qui portait cette année sur la relation entre le secteur de la contractualisaiton, le design et la décoration intérieure avec des défis numériques et l’expérience du consommateur, avec des présentations de professionnels de renom tels qu’Enorme Studio, qui parlait de nouveaux matériaux, Teresa Sapey, Jaime Sanahuja ou le studio Wanna One.

L’Ágora Nude a également reçu la visite de Luisa Bocchietto, présidente de la World Design Organization (WDO) (lien vers contenu en espagnol) qui vient de nommer Valence comme la Capitale Mondiale du Design en 2022, et de l’association Red, Réunion des Entreprises (espagnoles) de Design, qui a proposé le design made in Spain. En outre, l’architecte Ramón Esteve a offert la conférence « Design : pourquoi, comment, pour quoi faire », une rétrospective de son travail que nous avons pu admirer au salon de Valence.

Valencia Disseny Week 2019

La ville a de nouveau compté sur le travail de l’Association des Designers de la Communauté de Valence pour offrir son meilleur visage aux visiteurs. Comme chaque année depuis 10 ans, l’ADCV a créé un intéressant calendrier d’événements dans toute la ville pour revendiquer le rôle du design et de l’innovation en tant que moteurs de l’activité. Expositions, conférences, ateliers ou présentations, tels que le documentaire « Rams », qui trace le portrait de l’influent designer allemand.

Parmi les « highlights » de cette édition, nous retrouvons des classiques du genre, comme l’exposition des projets lauréats des Prix ADCV 2019, mais aussi des nouveautés, telles que le festival Miradors del’Horta ou le spectacle Astral Bodies by Finsa. Apparu dans la dernière édition du Salone del Mobile de Milan, il adopte ici un nouveau look et offre au public une expérience plus immersive. Les météorites, tout juste atterries, deviennent des corps archéologiques et un tableau interactif permettait « d’enquêter » sur la composition de chacune d’entre elles.