YOLO : on ne vit qu’une fois

Étudier pour passer un concours à la fonction publique afin d’obtenir un emploi permanent ? Lutter pour arriver au sommet de votre carrière ? La génération de personnes nées entre le début des années 1980 et le milieu des années 1990 n’a pas les mêmes aspirations professionnelles que leurs parents baby-boomers. Ce groupe recherche des emplois utiles, du temps libre de qualité et prend soin de sa santé mentale. Nous vous présentons cette nouvelle tendance : YOLO.

Que veut dire YOLO ?

YOLO signifie You Only Live Once : vous ne vivez qu’une fois. Cet acronyme donne son nom à une tendance socio-économique qui consiste parfois à quitter des emplois stables et traditionnels pour se risquer à entreprendre ou rechercher un environnement qui favorise la satisfaction personnelle et professionnelle.

The New York Times a publié l’article « Welcome to the YOLO Economy » après avoir détecté que certains travailleurs américains quittaient leur emploi pour créer de nouvelles entreprises. Le journaliste Kevin Roose a décidé de recueillir leurs témoignages. L’un d’eux était celui de Brett Williams, un avocat de 33 ans qui a renoncé à son statut d’associé et au salaire d’une grande entreprise pour en accepter un autre dans la PME de son voisin. Qu’en a-t-il retiré ? Un de ses objectifs : passer plus de temps avec sa famille.

Qui peut se lancer dans l’économie YOLO ?

Cette tendance a des moteurs clairs : les millennials. Cette génération a été élevée avec la devise suivante : si vous étudiez, vous aurez un bon travail et une bonne vie. Mais… Est-ce suffisant ? Non, ces jeunes valorisent également la santé émotionnelle et psychologique, la possibilité d’améliorer leur qualité de vie et de poursuivre leurs rêves.

Selon une récente enquête de Microsoft, plus de 40 % des travailleurs dans le monde envisagent de quitter leur emploi cette année. Malgré tout cela, l’économie YOLO n’est pas pour tout le monde. Les personnes qui se lancent doivent disposer d’un coussin financier sur lequel se reposer à court terme, ou avoir pratiqué le mouvement FIRE dont nous parlions ici.

YOLO, une tendance post-covid ?

La crise sanitaire provoquée par le coronavirus a généré de l’incertitude dans tous les aspects de la vie, notamment sur le lieu de travail. De nombreuses entreprises ont fermé ou ont dû avoir recours aux licenciements temporaires. Dans ce contexte, l’environnement VUCA (Volatility, Uncertainty, Complexity, Ambiguity) revient en force : cet acronyme décrit la volatilité, l’incertitude, la complexité et l’ambiguïté dans les affaires.

La pandémie a également changé les esprits. Le confinement a valorisé la famille, les amis, le temps libre et les loisirs. Il y a eu un retour au village, à la maison d’origine et aux racines. Cela a motivé un exode des bureaux des grandes villes vers le rural. Dans cet article de Connections by Finsa, « Les nouveaux nomades : travaillez où et comme vous le souhaitez », nous parlons des nomades numériques et du changement dans notre relation au travail.

YOLO n’est pas exclusivement une tendance post-covid, mais cette situation anormale l’a accentuée. On se demande même si cela peut affecter le niveau macroéconomique, comme l’explique El Blog Salmón.

Ainsi, l’économie YOLO rejoint d’autres tendances comme le job hopping, qui représente une autre pratique des jeunes travailleurs qui ont tendance à changer d’emploi tous les deux ans à la recherche de meilleurs salaires et conditions de travail.

Voyons quelques exemples qui nous inspirent :

  • En Espagne, le magazine S Moda de EL País raconte l’histoire d’Andión, une entreprise de mode galicienne. Sa fondatrice a travaillé pour de grandes marques du secteur textile, mais a quitté son emploi pour confectionner des blouses à la main dans l’atelier familial fondé dans les années 1970.

 

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  • Antiqüa est une autre marque espagnole, de joaillerie, née au milieu de la pandémie. Au quotidien, ses créateurs, Itziar Aguilera et María Monge, n’avaient pas le temps de s’arrêter pour songer à leurs rêves. Pendant la quarantaine, après avoir passé tant de temps à la maison, elles se sont lancées dans l’entreprenariat. Vous pouvez lire leur histoire (en espagnol) sur vogue.es.

 

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  • La vlogueuse chinoise Li Ziqi a quitté la grande ville pour la campagne afin de promouvoir un mode de vie autosuffisant et sauver les anciennes coutumes. Cette tendance est connue sous le nom de FUGU et commence à éveiller une véritable addiction.

Et vous, oseriez-vous succomber à la tendance YOLO ? Parlez-nous-en sur les réseaux sociaux via le hashtag #ConnectionsByFinsa.