Le nouveau Bauhaus : durabilité, esthétique et inclusion

Sommes-nous confrontés à une nouvelle ère ? Aujourd’hui, nous sommes à un moment où l’Europe doit décider de la voie qu’elle veut suivre.

La crise économique, la nécessité de lutter contre le changement climatique et les conséquences de la pandémie conduisent à une révolution qui change la façon dont nous vivons et interagissons. Et pour y parvenir, l’Europe a un plan basé sur la traditionnelle École Bauhaus. Désirez-vous le découvrir ?

Inspiration : l’école de Weimar

Ce n’est pas la première fois que cela se produit sur un continent en construction permanente. Il y a cent ans, ce besoin de changement a fait trembler les fondations de la vieille Europe.

En 1919, Walter Gropius a fondé l’École Bauhaus à Weimar sous la devise « La forme suit la fonction ». Cela a marqué un tournant. Une expérience vitale qui a transformé le design, l’architecture et l’art… Une union de toutes les disciplines, sans hiérarchie, qui est devenue l’institution la plus influente du XXème siècle.

Sa vie fut de courte durée, mais sa philosophie survit. Et, cent ans plus tard, pourquoi ne pas s’inspirer de ce concept de Weimar pour la future Europe ? Telle est l’intention de l’Union Européenne : retrouver cet esprit et l’adapter au XXIème siècle sur un continent qui doit se réinventer. Ainsi est né le nouveau Bauhaus européen.

 

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Le nouveau Bauhaus européen : architecture circulaire

Le défi a été lancé par la présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, en septembre 2020 : « J’espère que le plan de relance NextGenerationEU lancera une vague de renouveau européen et que notre Union deviendra un leader de l’économie circulaire. Mais ce n’est pas seulement un projet environnemental ou économique : ce doit être un nouveau projet culturel pour l’Europe », a-t-elle déclaré.

Le nouveau Bauhaus Européen tente de transférer la philosophie de l’ancienne école allemande dans l’Europe contemporaine. Cela se fera sur la base de l’interdisciplinarité, de la créativité et de la transversalité, pour construire un projet dans un triple objectif : durabilité, esthétique et inclusion.

Le défi est sur la table. Le plan de rétablissement post-covid est l’occasion de promouvoir une architecture et une conception plus durables et respectueuses de l’environnement. Le nouveau Bauhaus doit être vert.

« Nos niveaux de consommation de matériaux, d’énergie, d’eau, de nourriture et d’utilisation de la terre ne sont pas durables. Nous devons changer la manière dont nous traitons la nature, comment nous produisons et consommons, vivons, travaillons, mangeons, nous réchauffons, nous voyageons et nous transportons », a souligné la présidente de la Commission.

Un parcours en trois phases

Comment y parvenir ? L’objectif est que ce soit un processus participatif et que la nouvelle Europe naisse d’un processus de dialogue qui se déroulera en trois phases :

  • Design. C’est la première phase. Un débat collectif est ouvert pour définir le concept du nouveau Bauhaus européen. Les règles du jeu sont définies sur la base d’exemples existants, de problèmes à résoudre et d’idées pour y parvenir. Le processus culminera le 16 septembre 2021 avec la cérémonie de remise des prix aux projets qui représentent les valeurs du nouveau mouvement.
  • Remise des prix. Cinq projets pilotes seront choisis dans différents pays de l’Union Européenne. Ceux-ci seront basés sur une nouvelle durabilité et des solutions inclusives qui prennent en compte le style et l’esthétique.
  • Dissémination. Dans cette troisième étape, les idées et les concepts de la nouvelle école seront diffusés dans le but de partager les connaissances.

Construction et rénovation, les secteurs clés

Sur cette voie vers un avenir vert, esthétique et inclusif, il y a un secteur clé : la construction, et en particulier la rénovation.

Ce secteur relève le défi de se transformer et de devenir plus durable, puisque les bâtiments génèrent actuellement 40 % des émissions de l’UE. « Il est nécessaire d’assumer la transformation comme un élément clé pour garantir le bien-être des personnes et l’équilibre environnemental, afin qu’elle serve le progrès social et ne soit pas un fardeau », explique le président du Conseil Supérieur des Collèges d’Architectes d’Espagne, Lluis Comerón.

Les bâtiments doivent être moins gaspilleurs, moins chers et plus durables. Chez Connections by Finsa, nous nous sommes déjà penchés sur la question des Bâtiments à Consommation Quasi Nulle et les Passivhaus. Il s’agit maintenant de faire un pas de plus et de réaliser des bâtiments et des environnements complices de l’environnement.

« Nous savons que le secteur de la construction peut passer d’une source de production de carbone à un puits si des matériaux de construction organiques tels que le bois et des technologies intelligentes comme l’IA sont appliqués », souligne Ursula von der Leyen.

Wood4Bauhaus : le bois, protagoniste du changement

La présidente de la Comission Européenne désignant le bois comme un matériau clé pour atteindre l’objectif de cette Europe verte, le secteur a activé son implication en tant que partenaire dans ce nouveau Bauhaus. La première étape : créer une plateforme ouverte pour rassembler toutes les parties prenantes. Ainsi est né le « Wood4Bauhaus », un espace de débat avec trois objectifs :

  • sensibiliser au pouvoir transformateur de l’économie circulaire ;
  • mettre l’accent sur la polyvalence des produits et systèmes de construction innovants à base de bois ;
  • faciliter les partenariats de co-création avec la filière bois pour le nouveau Bauhaus européen.

Sa première action a été la célébration de la conférence virtuelle wood4bauhaus qui a réuni plus de 1 000 participants, dont des entreprises, des designers et des représentants de la société civile. Cette conférence a montré la beauté esthétique et la durabilité du bois en tant que moteur clé de la construction pour une société neutre en carbone.

« Nous devons créer un puits de carbone alternatif et la construction en bois est la réponse parfaite », souligne le professeur Hans Joachim Schellnhuber du Potsdam Institute for Climate Impact Research en Allemagne.

 

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« Vous pouvez associer durabilité et style. Il est possible de lier la technologie à la culture. Il suffit d’oser !  » Ursula von der Leyen.